Continuum sécurité-développement, nouveau défi de la coopération internationale

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L’évolution des crises géopolitiques depuis le début du siècle et leur caractère chronique nous fait observer un intérêt particulier et croissant pour le « continuum sécurité-développement » en matière d’aide au développement.

Aujourd’hui, un nouveau courant de pensée considère que, quels que soient les efforts déployés, les actions en matière de développement ne parviendront pas à atteindre leurs objectifs si l’Etat n’est pas capable de jouer son rôle auprès des populations et d’assurer leur sécurité et l’administration des territoires. De la même façon, les efforts en matière de sécurité ne seront durables que s’ils sont accompagnés d’actions significatives permettant le retour des services de base et d'une administration locale transparente et légitime, qui conditionnent la satisfaction des besoins des populations et le règlement pacifique des différends entre communautés.

Une telle situation géopolitique explique une évolution de la communauté internationale et des bailleurs de l’aide au développement, de plus en plus ouverts à l’idée de financer les acteurs du secteur de la sécurité, y compris les forces armées des pays tiers quand la sécurité apparaît comme un élément indispensable au développement.

Cependant, une telle approche continue de questionner le monde du développement : quelles sont les implications de ce rapprochement, tant pour les Etats bénéficiaires que pour les bailleurs ou les acteurs de mise en œuvre ? Qu’en est-il des populations récipiendaires de telles actions ? Quelles implications sur le plan conceptuel, financier ou opérationnel d’un tel continuum sécurité-développement ? Le concept est-il aujourd’hui suffisamment bien défini ?

Afin de répondre à ces questions clefs, trois invités ont accepté de venir partager leur point de vue avec nous sur ce sujet au cœur de l’actualité :

• Le général de corps d’armée Didier BROUSSE, directeur de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ;
   
• Olivier LUYCKX, directeur de l’Unité B5 – Sécurité et sécurité nucléaire à la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DG DEVCO) de la Commission européenne ;
   
• Cyrille PIERRE, directeur du développement durable à la Direction générale de la mondialisation (DGM) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.  

Informations pratiques

• Date : mercredi 11 octobre, de 9h30 à 11h30
• Lieu : amphithéâtre Paul Ricoeur, 74 rue de Vaugirard - 75006 Paris (dans les locaux de l'ICP)
• Inscription obligatoire par retour de mail.