PURSeP : formation de 15 formateurs centrafricains

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République centrafricaine
La restauration de l’administration est un défi crucial que les autorités centrafricaines, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, œuvrent à relever. Plusieurs projets de réforme ont été réalisés et ont permis de doter l’administration centrafricaine d’une structure de plus en plus solide et de moyens lui permettant de se redéployer progressivement sur l’ensemble du territoire. Un autre défi consiste à renforcer les compétences des fonctionnaires et des agents de l’Etat en vue d’assurer un service public moderne répondant aux actuels et futurs enjeux économiques et sociétaux de Centrafrique.

Fort de l’expérience tirée des différentes actions de réforme engagées depuis septembre 2014, un projet de formation des formateurs internes occasionnels a été initié par Expertise France, chargée du volet assistance technique du PURSeP I & II, financé par la Banque mondiale. A l’issue de ce projet de formation, les agents formés seront en mesure de former à leur tour d’autres fonctionnaires.

Une formation pour apprendre à former

Quinze fonctionnaires, venant de plus de cinq départements ministériels, ont participé à la formation qui s’est déroulé dans les locaux de la DGDI, du 27 septembre au 10 octobre 2017. La formation a été assurée par Ahcène Gheroufella, expert interne et chargé de projets de gouvernance économique et financière au sein d’Expertise France, et Ismail Radji, expert international.

Les deux formateurs ont abordé l'essentiel de la conception, de l'animation et du suivi d'une action de formation. A l’aide de nombreux exercices et mises en situation sur la base de cas réels, les fonctionnaires bénéficiant de la formation ont pu apprendre à maîtriser :

  • les outils et les méthodes de formation (ingénierie de la formation) ;
     
  • l’animation d’actions de formation ;
     
  • la mise en œuvre des méthodes et des outils d’andragogie (éducation des adultes) adaptés aux différents publics ;
     
  • l’évaluation des acquis et l’accompagnement des apprenants post-formation (réponse à des questions, accompagnement, conseil individualisé ou collectif).

Un second séminaire, prévu fin octobre, sera consacré à l’organisation d’ateliers visant à mettre en pratique le savoir, le savoir-faire et le savoir-être acquis durant la formation.

Un levier pour un renforcement pérenne de la bonne gouvernance

Par cette approche innovante, qui consiste à recourir occasionnellement aux formateurs internes, l’administration centrafricaine se dote d’un levier majeur pour favoriser efficacement le développement des capacités de ses fonctionnaires et agents. De plus, le rôle des formateurs internes est capital dans une administration qui n’a pas encore inscrit toutes ses règles et méthodes de travail dans des procédures écrites. Par ailleurs, pour le formateur interne, exercer ce métier constitue une source d’enrichissement personnel et professionnel. 

Le recours aux formateurs internes devra ensuite être structuré et formalisé dans le cadre d’un réseau interministériel de formation, afin de permettre la mutualisation des ressources pédagogiques, humaines et matérielles (formateurs, plannings, supports pédagogiques, etc.).

La réussite du dispositif tiendra également à l’accompagnement de l’Etat en matière de moyens et de mesures institutionnelles. Dans le contexte de contraintes budgétaires, le recours aux formateurs internes constitue un dispositif à la fois pérenne, économique, et qui favorise la bonne gouvernance.

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