Tirer les leçons des projets-pilotes pour une meilleure adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest
L’atelier sera l’occasion de partager certains résultats concrets des porteurs de projets agricoles qui cherchent à s’adapter chaque jour aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest. Il explorera dans quelles conditions le déploiement des approches de l’agroécologie et de l’agriculture intelligente face au climat (AIC) peut effectivement favoriser la bonne adaptation. Dans le cadre du projet GCCA+ AO, le processus de capitalisation des projets-pilotes d’AIC et d’AE aura permis de soulever d’importantes questions de convergence de ces notions, les enjeux ouest-africains de l’adaptation aux changements climatiques, le rôle de la capitalisation pour nourrir les politiques agricoles et alimentaires à l’échelle régionale. Les bonnes pratiques identifiées au cours de la capitalisation seront par ailleurs promues après l’atelier et pendant la COP 27 afin de diffuser encore plus largement les solutions qui ont pu être localement expérimentées souvent dans des communes très isolées, dans l’espace CEDEAO CILSS.
La capitalisation comme méthode d’analyse
Cet atelier s’appuie sur un vaste chantier de capitalisation impliquant les porteurs des 15 projets pilotes de 11 pays d’Afrique de l’Ouest dans le cadre du projet GCCA+ AO, avec l’appui d’Expertise France et d’un consortium de 3 bureaux d’études (Ramboll, Oréade Brèche et Com4Dev). Cet exercice de capitalisation croisée a été conçu afin de comprendre les conditions de réussite de l’adaptation dans le cadre de projets d’AIC et d’agroécologie. L’atelier permettra de partager et de mettre en débat les enseignements issus de l’exercice de capitalisation. Ce dernier vise notamment à faire évoluer à la fois les processus d’appels à projets, à l’initiative des financeurs, et la mise en œuvre des projets eux-mêmes par les porteurs de projets.
Au cours de l’exercice, l'équipe de capitalisation a produit de nombreux documents à commencer par un guide méthodologique pour la mise en œuvre de la capitalisation destinée aux porteurs de projets. Selon la définition de la capitalisation qui est de “transformer l’expérience en connaissances partageables”, les leçons apprises ne peuvent émerger que des personnes qui étaient en première ligne pour observer les changements.
Pierre angulaire pour une mise à l’échelle
Les 15 projets portés par des organisations de la société civile ont émergé lors de deux appels à proposition lancés par le projet GCCA+ AO, financé par l’Union européenne, mis en œuvre par Expertise France et sous le leadership politique et institutionnel de la CEDEAO, et avec le CILSS en 2019 et 2020. À l’heure des bilans, il était important de capitaliser les résultats obtenus et d’identifier les potentiels et les conditions de réplication dans l’espace CEDEAO/CILSS. La capitalisation garantit que les résultats des projets pilotes auront une portée au-delà de chaque projet pilote, au niveau national et régional au bénéfice de tous.
Vers une politique agricole plus résiliente face au climat
L'atelier régional permettra aussi d’aborder d’autres projets pilotes ouest-africains, dont ceux du projet PATAE/PAE financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union européenne sous la direction de l’ARAA, mis en œuvre sur la période juillet 2019-2022, dans 5 pays différents de ceux du projet GCCA+AO.
Aux côtés des acteurs institutionnels et des porteurs de projets, seront aussi présents à l’atelier des représentants des organisations professionnelles, des centres de recherches, des partenaires techniques et financiers et toutes parties prenantes des projets agricoles plus résilients face au climat.
Les présentations et les débats s'articuleront plus particulièrement autour de 3 thématiques de capitalisation :
1) Gestion intégrée des ressources en eau ;
2) Services climatiques ;
3) Renforcement de capacités face aux changements climatiques.
Les résultats de la capitalisation - dont l'atelier est une étape – contribuera à la mission de la CEDEAO d’accompagnement de ses Etats membres vers une trajectoire de résilience climatique, notamment dans l’élaboration ou la mise à jour des Plans nationaux d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) dans lesquels les pays pourront mieux intégrer à terme la dimension climatique à partir des pratiques pertinentes dégagées et qui seront renforcées à travers la mise en œuvre de la stratégie régionale climat de la CEDEAO adoptée par les 15 Etats membres cette année.
