3e édition des Journées de l’expertise technique internationale

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La troisième édition des Journées de l’Expertise Technique Internationale (ETI) s’est tenue à l’Institut National du Service Public (INSP) du 29 au 30 août. Cet événement a rassemblé plus de 250 experts techniques mobilisés à travers le monde et partenaires.

L’ouverture de ces journées a été assurée par Maryvonne Le Brignonen, directrice de l’INSP et Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France. La première journée a été marquée par une séquence institutionnelle animée par Cassilde Brenière, directrice générale adjointe d’Expertise France et durant laquelle les commanditaires de ces postes d’experts, à savoir le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), la Direction Générale du  Trésor (DG Trésor) et l’Agence Française de Développement (AFD), ont présenté leur vision stratégique pour le dispositif et la manière dont les ETI s’intègrent dans le réseau français de coopération.

Olivier Richard, directeur général adjoint de la mondialisation au MEAE, a réaffirmé que le dispositif ETI reste une priorité stratégique. « Notre objectif est d’atteindre 500 ETI d’ici 2027. » Armel Castets, sous-directeur du financement international des entreprises et du soutien au commerce extérieur à la DG Trésor, a quant à lui évoqué le rôle crucial de « traducteurs » joué par les ETI, c’est-à-dire leur capacité à renforcer la relation bilatérale avec nos pays partenaires. Il a également souligné l’importance de travailler en Équipe France, en mobilisant les savoir-faire à la fois publics et privés.

La première matinée s’est conclue sur une présentation du portail de mobilisation de l’expertise lancé en août 2023 par la Secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou.  Ce portail est un outil complet accompagnant les candidats à l’expatriation et les experts d’un bout à l’autre du processus de mobilisation, de la prise en compte des stratégies et savoir-faire des politiques de développement français, jusqu’aux interactions tout au long de leur mission.

Le rapport 2023 de la mobilisation d’expertise technique internationale

Deux jours de réflexion et de partage sur les thématiques stratégiques

Le reste de l’évènement a été largement consacré à des ateliers interactifs au sein desquels les experts, nos partenaires au sein des administrations, et nos collègues au sein du Groupe AFD ont été invités à réfléchir sur le rôle des ETI en lien avec les priorités françaises : la francophonie, les océans, les crises, les fragilités et la résilience, la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, le sport et le développement durable, la santé mondiale ainsi que la décentralisation et l’appui à la gouvernance locale.

Grand débat : Ancrage des ETI au réseau de coopération et déclinaison de la diplomatie féministe

Ces journées ont ensuite laissé la place à  un grand débat sur la diplomatie féministe. Isabelle Rome, ambassadrice pour les droits de l'Homme, a tout d'abord mis en lumière l'histoire de la diplomatie féministe et la croissance de ce concept, adopté par la France en 2019. Elle a également abordé les progrès encore nécessaires en matière de droits des femmes et d'égalité des genres. « L'égalité des genres est un enjeu politique, un enjeu d'influence », a-t-elle expliqué. « Chacun et chacune a la responsabilité de faire vivre la diplomatie féministe et d'en défendre les valeurs. »

Ensuite, Marie Soulié, cheffe de la mission de la diplomatie féministe et de l'éducation, a souligné que cette approche vise à déconstruire les stéréotypes de genre, à combattre les inégalités, et à intégrer la dimension de genre dans tous les aspects de la politique extérieure. Elle a insisté sur l'importance de se battre pour ces principes dans toutes les instances multilatérales et dans les relations bilatérales.

Caroline Allibert, experte positionnée auprès du bureau régional d’ONU Femmes à Dakar, a par ailleurs abordé les défis liés à la diplomatie féministe dans les instances multilatérales, mis en évidence le rôle crucial des ETI, capables d’appréhender des contextes variés et de créer des liens entre les acteurs concernés. Enfin, Charlotte Lebas, déployée à Washington auprès du Programme mondial pour l'éducation, a proposé plusieurs recommandations aux ETI pour intégrer cette question du genre, telles que l'adaptation des initiatives au contexte local, l'ajustement du langage, l'identification des alliés, ainsi que le partage des expériences pour créer des synergies.

M. Samuel Docroquet, Ambassadeur pour le Sport, a également assisté à une partie de l’évènement et pu échanger avec les ETI mobilisés sur cette thématique.  En mars 2024, à l’occasion du RDV de l’Expertise Sport & Développement, l’Ambassadeur nous présentait leur rôle au sein de la diplomatie sportive de la France :

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