2021 : amplifier la dynamique en faveur de la biodiversité

Le « One Planet Summit » a ouvert l’année 2021, qui s’impose comme la nouvelle « super-année » pour la Nature, jalonnée par plusieurs grands rendez-vous internationaux : le Congrès mondial de l’Union internationale pour la protection de la nature (UICN), la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB), la COP26 de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Organisé le 11 janvier 2021, le « One Planet Summit » a constitué en effet le premier rendez-vous international de l’année 2021 sur le chemin menant à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique, qui aura lieu à Kunming (Chine). « Toutes nos vulnérabilités sont inextricablement liées. Nous devons transformer notre modèle de développement », a déclaré à l'ouverture du sommet Emmanuel Macron, président de la République française.

Une mobilisation nécessaire pour renverser la tendance

Ce sommet s’est révélé être une véritable opportunité de redonner de l’élan aux engagements pris lors du sommet mondial de la Biodiversité et de soutenir une mobilisation mondiale au plus haut niveau politique pour la Nature. Car la crise sanitaire mondiale est venue nous rappeler de façon dramatique l’importance de la nature pour nos vies quotidiennes et nos économies : la biodiversité est pour nous une assurance vie.
 

Pourtant, les atteintes aux écosystèmes connaissent un niveau sans précédent et auront des conséquences majeures sur nos modes de vie dans les décennies à venir. Renverser cette tendance constitue aujourd’hui un enjeu majeur : il nous faut repenser notre relation à la nature. C’est aussi une question sociale et économique centrale, qui nécessite un changement transformatif des chaînes de valeurs, de nos modèles de production et de nos circuits commerciaux mais aussi de nos habitudes de consommation.
 

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Biodiversité : quels sujets clés ?

Le « One Planet Summit » avait aussi pour ambition d’approfondir la réflexion autour d’enjeux précis, pour lesquels une prise de décision concrète contribuera grandement à enrayer la perte de la biodiversité.
 

Parmi les thématiques identifiées : le financement de la biodiversité, enjeu central de la gouvernance de l’après-2020.

Le projet « Post-2020 Biodiversity Framework - EU Support » considère qu’une meilleure allocation des ressources financières consacrées à la biodiversité appuyée par une réflexion approfondie sur les mécanismes de financement associés contribuera non seulement à des politiques plus efficaces, mais aussi à empêcher les subventions financières néfastes à la biodiversité et à accroitre le niveau d’ambition mondiale.

La mobilisation des financements pour la biodiversité devra permettre d’orienter davantage d’investissements publics et privés vers des projets de protection, de gestion durable et de restauration des écosystèmes ou vers la convergence nécessaire des financements publics du climat et de la biodiversité.

Lors du sommet, la France a ainsi proposé de consacrer au moins 30% des investissements liés à la finance climat à des actions ayant des co-bénéfices pour la biodiversité comme solutions fondées sur la nature.  

Le « One Planet Summit » s’est également intéressé au rôle des écosystèmes terrestres et marins dans la protection et la restauration de la biodiversité, via les aires protégées et la préservation des espèces qui y vivent ; à l’agro-écologie, qui permet de protéger la diversité des écosystèmes en réduisant les pollutions tout en permettant plus de création d’emplois et en agissant pour la sécurité alimentaire ; et encore au lien entre déforestation, espèces et santé humaine, de façon à mieux prévenir les futures pandémies.

Pour enclencher un changement transformatif pour la biodiversité et atteindre la Vision 2050 de la Convention sur la diversité biologique, « Vivre en harmonie avec la nature », une approche holistique mobilisant l’ensemble des secteurs de la société pour tous les milieux naturels est nécessaire.

En ce sens, le projet « Post-2020 Biodiversity Framework-EU Support » s’engage à accompagner ses partenaires gouvernementaux, locaux et issus de la société civile, pour une meilleure intégration des enjeux de biodiversité dans toutes les politiques sectorielles.