Parole d’expert – Maxime Bonkoungou, chef de projet sur le Pan-African Statistics Programme
Statisticien et économiste burkinabè, Maxime Bonkoungou a effectué de nombreuses missions d’assistance technique à l’international, et notamment, depuis 2007, au sein du Fonds monétaire international. Depuis juin 2016, il est chef de projet et expert en renforcement des capacités institutionnelles pour le programme PAS.
Quel est votre rôle dans le Pan African Statistics Programme ?
Mon rôle est double. En tant que chef de projet, j’ai un rôle d’animation et de coordination de l’équipe chargée de la mise en œuvre du projet, ainsi que des responsabilités sur les plans administratif, financier et contractuel. En tant qu'expert en renforcement des capacités institutionnelles, je suis chargé d'appuyer les activités du PAS, et plus spécifiquement :
• Accompagner la Commission de l’Union africaine (CUA) dans la mise en place du futur Institut de statistiques de l'Union africaine ;
• Assurer le renforcement des capacités du système statistique africain (SSA) ;
• Favoriser les contacts et une coopération plus étroite entre les acteurs clé du SSA.
Pourquoi la disponibilité et la comparabilité des données sont-elles si importantes pour l’intégration régionale ?
Disposer de statistiques pertinentes et fiables est un élément clé pour définir et planifier des politiques publiques. Le système statistique africain (SSA) a donc un rôle crucial à jouer pour favoriser l’intégration régionale et la définition de politiques communes au niveau de l’Union africaine, à la condition de pouvoir produire des données statistiques de qualité et comparables.
Car comment concevoir des politiques économiques communes sans indicateurs communs ? Comment concevoir des plans d'intégration au niveau régional lorsque les concepts, les définitions et les classifications utilisées pour produire des statistiques ne sont pas comparables, ou lorsque la compilation des données au niveau supranational est malaisée ?
Ce qui doit être fait, c'est hisser les statistiques africaines vers une position de légitimité et de confiance en améliorant leur disponibilité et leur fiabilité. Et chaque statisticien africain expérimenté devrait y contribuer ; c’est d’ailleurs la raison de mon engagement dans le programme PAS.
Dans sa deuxième année de mise en œuvre, comment le PAS a-t-il contribué à l’amélioration du système statistique au niveau africain ?
En 2017, le PAS a triplé le nombre d'événements organisés (cours de formation, ateliers, groupes de travail et missions d'assistance technique aux pays), avec pour objectif de soutenir l'intégration africaine grâce à une meilleure disponibilité et qualité des informations statistiques. Des formations à l'outil Snapshot se sont par exemple déroulées tout au long de l’année 2017.
Les résultats obtenus n'auraient pas été possibles sans l’implication des acteurs du PAS, grâce auxquels plus de 320 bénéficiaires du système statistique africain ont été formés ou appuyés dans les secteurs prioritaires (commerce extérieur, comptabilité nationale, ODD, marché du travail et migrations).
Cette année, le nombre d'activités augmentera encore afin de favoriser l'inclusion et la participation des pays africains. Ces activités leur donneront l'occasion de se rencontrer et favoriseront l'échange de bonnes pratiques et d’expériences.
En savoir plus sur les activités 2017 du projet :
A VENIR DANS LE CADRE DU PAS2018 marquera le lancement de plusieurs évènements majeurs dans le cadre du PAS :
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