Désenclavement des régions en RCA : installation des premiers ponts dans la Lobaye
Une solution rapide à déployer
Près de 120 personnes, à la fois civiles et militaires, ont participé à la mise en place des deux ponts, respectivement de 9 et 15 mètres, sous la supervision du directeur de l’entretien des ouvrages d’art du ministère centrafricain des Travaux publics et de l’Entretien routier, d’un ingénieur français et d’un fonctionnaire du ministère français chargé des Transports, mobilisés par Expertise France. Ils ont été appuyés par 2 officiers et 36 sous-officiers, gradés et soldats du bataillon de génie militaire des forces armées centrafricaines et 65 habitants des villages alentours.
Préfabriqués et portatifs, ils sont particulièrement adaptés au contexte centrafricain car ils n'exigent ni outillage spécial ni équipement lourd pour leur construction. Ils ont donc pu être installés très rapidement : moins de 20 jours se sont écoulés entre leur livraison à Bangui et leur assemblage dans la Lobaye, l’une des 16 préfectures du pays. Un diagnostic avait été préalablement réalisé pour juger de la faisabilité du projet et identifier les zones prioritaires.
Le 2 mai 2019, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le ministre de l’Agriculture et du Développement local, ainsi que des représentants de la direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne (DG DEVCO), de la délégation de l’Union européenne, de l’ambassade de France et d’Expertise France se sont rendus sur place pour évaluer l’avancée des travaux en cours.
Fluidifier les déplacements, un enjeu pour le relèvement économique
Ciblant des points stratégiques pour l’économie du pays, l’installation d’infrastructures de transport doit contribuer au désenclavement de la République centrafricaine. Tant intérieur qu’extérieur, l’enclavement représente un frein important à la relance de l’économique du pays, lourdement touché par le conflit armé des années 2012-2013. Il est aussi un obstacle majeur au retour des services déconcentrés de l’Etat dans les régions et à l’amélioration de la situation sécuritaire.
Dans ces conditions, la construction de ponts sur des axes stratégiques devrait favoriser la libre circulation des personnes et des biens, contribuer à la relance économique (en facilitant les exportations, et l’acheminement de productions agricoles, dont une partie est actuellement perdue faute de voies d’acheminement vers les grandes villes ou du fait de coûts de transport trop élevés), favoriser le redéploiement des services déconcentrés de l’État (dont les fonctionnaires vont pouvoir circuler dans des zones où ils ne vont plus), mais aussi de renforcer la sécurité et la cohésion sociale au sein des territoires (en reliant les communautés entre elles).
