Valoriser le patrimoine culturel au Cameroun
Quand avez-vous commencé à vous intéresser à la culture, à l’archéologie et à la muséologie ?
J’ai d’abord étudié le droit et l’histoire, puis j’ai obtenu un master à l’université Senghor d’Alexandrie [Égypte] et c’est là que tout a commencé, avec un diplôme en patrimoine culturel, développement et gestion. J’ai fait des stages dans divers musées de différents pays, puis je suis rentré au Cameroun et j’ai obtenu un doctorat en muséologie.
Comment s’est déroulée la coopération entre le musée et Expertise France ? Quelles ont été les difficultés rencontrées et comment ont-elles été surmontées ?
Lorsque j’ai pris mes fonctions de directeur en 2020, le projet avec Expertise France avait déjà débuté. Une importante assistance technique était prévue, mais le concept me dérangeait. Nous avions davantage besoin d’objectifs concrets en matière de formation et d’équipement. Expertise France était ouverte à cette idée et le budget a été réaffecté, ce qui a fait toute la différence. Au départ, presque aucun Camerounais n’était impliqué, aussi nous avons développé l’expertise locale. Nous avons créé un poste à temps plein occupé par un Camerounais et grâce à cette présence sur le terrain, les choses ont avancé plus rapidement. La formation à la scénographie s’est très bien déroulée, et les instructeurs camerounais et français ont collaboré.
Pouvez-vous décrire l’impact qu’a eu, concrètement, le projet ?
La réserve du musée a été réaménagée et équipée. Des espaces d’exposition ont été réaménagés. Expertise France a contribué à la formation à la scénographie pour une exposition temporaire en collaboration avec le musée d’Angoulême.
Qu’est-ce qui, selon vous, serait important pour l’avenir du musée ?
J’aimerais voir des projets concrets se réaliser, comme la formation à la restauration, l’amélioration du hall d’accueil du Musée national, la rénovation des salles d’exposition des archives photographiques, et l’achèvement de la modernisation des réserves.