Former les acteurs de la décentralisation au Mali
Le projet pilote AMAPAR vise à accompagner la réforme de régionalisation voulue par les accords de paix et de réconciliation inter-maliens à travers, notamment, un renforcement des capacités des autorités régionales. Financé par l'Agence française de développement à hauteur de 800 000 € et d’une durée de 20 mois, il s’articule autour de deux composantes :
• Un appui conseil à la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), par l’intermédiaire d’un expert technique international (ETI) basé au sein de la DGCT ;
• Un renforcement de capacités des acteurs de la décentralisation : agents et élus des collectivités territoriales, mais aussi agents de l’Etat (préfets, sous-préfets et gouverneurs) qui préparent, contrôlent et accompagnent le processus de décentralisation. L’organisation des modules de formations thématiques s’inscrit dans cette composante.
La série de formations que le projet AMAPAR doit décliner à Bamako et sur tout le territoire national a été développée par Éric Idelman, expert technique international, et la direction générale des Collectivités territoriales (DGCT). Suivant les thèmes et la pertinence, les formations seront dispensées soit par des experts français ou maliens, soit en binômes, pour privilégier un regard croisé France-Mali sur les thèmes de la décentralisation.
Le début d'une longue série
La première formation, qui s’est tenue en janvier dernier à Bamako, était intitulée « Décentralisation, déconcentration et transferts de compétences et de ressources aux collectivités territoriales ». Ce module a bénéficié de l’intervention d’un formateur expérimenté, Vincent Potier, ancien directeur général du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), mobilisé par Expertise France.
La formation s’est déroulée en deux sessions. La première semaine a permis de former une quarantaine d’agents de la DGCT (photo) et la seconde a bénéficié aux élus et agents des collectivités territoriales ainsi qu’à certains cadres des ministères en charge des transferts de compétences et de ressources.
Ces deux sessions ont permis d’améliorer la compréhension des notions de base de la décentralisation, notamment de la libre administration et des transferts de compétences. Le module a également insisté sur la définition des rôles et des responsabilités des acteurs de la déconcentration et de la décentralisation, ainsi que sur les relations que doivent entretenir les collectivités locales et les administrations d’Etat pour mettre en œuvre une décentralisation équilibrée et durable.