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PRISMS – Projet de prévention du risque infectieux et sécurité en milieu de soins
Améliorer l'hygiène hospitalière au Burkina Faso

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Crédits : Solid Rusk

Objective

Le projet PRISMS vise à renforcer la qualité et la sécurité des soins au Burkina Faso via une amélioration de l’hygiène hospitalière. A terme, il doit permettre une meilleure prise en charge des patients et une meilleure protection du personnel soignant, contribuant ainsi à augmenter le niveau de confiance des usagers.
  • 3,7 M€
    BUDGET
  • 01/02/2017
    PROJECT START
  • 34 mois
    DURATION

Améliorer la sécurité du patient au Burkina Faso

L’hygiène est devenue une préoccupation internationale majeure : sur le plan sanitaire, un déficit en hygiène en milieu de soins entraîne un risque d’infections nosocomiales pour les patients et un risque professionnel pour les soignants. En Europe, 30% à 50% des infections nosocomiales surviennent en services de soins intensifs.

De telles statistiques ne sont pas disponibles au Burkina Faso. Cependant, les pratiques constatées, le manque ou l’insuffisance de matériels de soins et d’équipements de protection individuelle dans les établissements de soins laissent présager une fréquence importante de ces risques.

Le projet PRISMS (Prévention du risque infectieux et sécurité en milieu de soins), financé à 90% par l’Union européenne et cofinancé par l’État français pour un montant total de 3,7 M€ (2,4 milliards FCFA), est mis en œuvre par Expertise France, en collaboration avec le ministère de la Santé du Burkina Faso. Il se veut être un projet innovant dans la gouvernance et la pratique de l’hygiène dans les établissements de santé.

Pour une durée de 34 mois à compter du 1er février 2017, le projet vise l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins prodigués en milieux de soins par une amélioration de l’hygiène hospitalière.

S’intégrant dans les priorités d’actions nationales, l’ensemble du projet sera réalisé à l’aide de partenaires nationaux et internationaux : le ministère de la Santé, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le GERES (groupe d’étude sur le risque d’exposition des soignants aux agents infectieux), ainsi que les CHU de Montpellier et Bordeaux.

Au total, 21 établissements sont concernés par ce projet (9 CHR, 8 CMA et 4 CHU), répartis entre les 13 régions du Burkina Faso.
 

Deux principaux résultats attendus

Des capacités institutionnelles renforcées en matière de sécurité du patient

Le plan d’action sera élaboré à l’aide d’un diagnostic institutionnel sur les questions d’hygiène hospitalière et de qualité des soins. Celui-ci permettra une révision des cadres réglementaires et des procédures en matière de prévention du risque infectieux et de sécurité du patient, mais aussi la constitution d’une équipe de formateurs nationaux et un renforcement des coordinations nationales et régionales entre les acteurs impliqués dans les activités de sécurité du patient.

 

Une meilleure prise en compte du risque infectieux dans les établissements de soins

Afin de permettre la mise en place d’actions efficaces, un diagnostic dans les établissements de soins sur les thèmes d’hygiène et de sécurité sera réalisé. Seront entreprises ensuite les actions suivantes, en fonctions des résultats :

 • activités de prévention du risque infectieux (organisation des unités et services, produits et consommables d’hygiène, mise en fonction des CLIN (comités de lutte contre les infections nosocomiales), rédaction des procédures d’hygiène, incitation à l’émulation, etc.)

 • renforcement des compétences des professionnels de santé par le biais de formations et de diplômes universitaires

 • sensibilisation et promotion des bonnes pratiques en termes d’hygiène hospitalière et de qualité des soins, en vue de favoriser les changements de comportements

 • protection du personnel à l’aide de kit d’équipements individuels

 • amélioration de la gestion des déchets biomédicaux à l’aide de mises aux normes des lieux de stockage et de formations des gestionnaires sur la maintenance préventive

 • mise à niveau des structures au regard des normes internationales, à l’aide de dotations en matériel (incinérateurs, électrochlorateurs, etc.)

 • mise en place d’un système d’information sur la qualité des soins.

 

Crédit photo : Solid Rusk.