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Programme d’amélioration de la qualité de l’air dans la zone de l’ASEAN
Améliorer la qualité de vie grâce à une meilleure gestion de la qualité de l’air en Asie du Sud-Est

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Vue urbaine (c) Prashanth Vishwanathan

Objectif

Le programme d’amélioration de la qualité de l’air vise à soutenir les dix États membres de l’ASEAN dans le développement de politiques publiques globales et personnalisées pour améliorer la qualité de l’air.
  • 2,5 M€
    BUDGET
  • 13/07/2023
    DEBUT DU PROJET
  • 24 mois
    DUREE

Une mauvaise qualité de l’air en Asie du Sud-Est

En Asie du Sud-Est, la majorité des villes a généralement une qualité de l’air inférieure aux limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé. Seules 2,7 pour cent des villes respectent les recommandations de l’OMS relatives aux particules fines. Parmi les substances polluantes les plus préoccupantes figurent les matières particulaires, le monoxyde de carbone, l’ozone, le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre, les composés organiques volatils, l’ammoniac et le plomb.

Les plus grandes causes de pollution de l’air dans la région sont l’industrie, la production d’électricité, les émissions des véhicules et la combustion à ciel ouvert.

Les conséquences d’une faible qualité de l’air sur la santé, l’économie et l’environnement

Une mauvaise qualité de l’air engendre des problèmes de santé considérables, avec 4,2 millions de décès prématurés dans le monde en 2019 par exemple, principalement dans les régions du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est définies par l’OMS. Une exposition prolongée à la pollution affaiblit la résistance aux maladies respiratoires, augmente le risque de cancer du poumon et de problème cardiaque et réduit l’espérance de vie de 2,2 ans en moyenne. D’ici 2060, la pollution de l’air pourrait être responsable de 9 millions de morts prématurées par an, ce qui pèserait entre 18 et 25 billions de dollars sur le système de santé.

La pollution de l’air conduit également à des pertes économiques importantes : elle risque de réduire le PIB de 1 à 2,5 % en Asie d’ici 2060 et de 6,1 % à l’échelle mondiale, elle génère des dépenses de 8,1 billions de dollars par an dans le domaine de la santé et elle entraîne la perte de 1,2 milliard de journées de travail. Ces coûts sont liés à la diminution de productivité, à l’augmentation des dépenses en santé publique, mais également au déclin de l’attractivité des villes et des territoires.

En outre, la pollution de l’air aggrave le changement climatique, affecte la biodiversité et les écosystèmes et provoque la contamination des sols et de l’eau, ce qui a un impact à la fois sur les cultures et la biodiversité. Les polluants atmosphériques à courte durée de vie contribuent à l’augmentation globale des températures et les causes des changements climatiques coïncide souvent avec celles de la pollution de l’air.

Un besoin d’action concertée immédiate pour améliorer la qualité de l’air

Il est fondamental d’agir contre la pollution de l’air pour lutter contre les problèmes environnementaux et sanitaires. Un suivi approprié et une meilleure gestion de la qualité de l’air sont essentiels pour atténuer l’impact de la pollution sur la santé, l’environnement et l’économie.

En investissant dans le contrôle de la pollution de l’air, on génèrerait un bénéfice économique approximatif de 30 $ par dollar investi.

De plus, l’amélioration de la qualité de l’air devrait avoir les résultats positifs suivants :

• une plus faible part de la population développera des problèmes de santé chroniques comme l’asthme, le cancer du poumon ou l’hypertension, qui est responsable de problèmes cardiaques, d’AVC ou de démence ;

• les personnes qui souffrent de problèmes de santé chroniques, en particulier au niveau du poumon, présenteront moins de symptômes et auront une meilleure qualité de vie ;

• moins de gens souffriront de maladies aiguës comme la pneumonie ou le Covid-19 ;

• moins de gens se rendront à l’hôpital, ce qui réduira la pression sur les services et le personnel de santé ;

• le nombre de naissance et de décès prématurés causés par la pollution diminuera.

Les objectifs du programme d’amélioration de la qualité de l’air

Le programme d’amélioration de la qualité de l’air (AQIP) vise à soutenir les États membres de l’Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) dans leur effort de développement de politiques publiques globales en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air, aux niveaux national et régional.

 

Cette action passera par :

1) La sensibilisation aux enjeux de la qualité de l’air.
2) L’amélioration de la connaissance et du suivi de la qualité de l’air dans les différents territoires des États membres de l’ASEAN.
3) Le renforcement des capacités des parties prenantes locales.
4) L’élaboration de recommendations et de lignes directrices spécifiques à l’ASEAN.

 

À long terme, le projet devrait permettre de mettre en place des mesures qui contribuent à faire des villes et des zones urbaines de l’ASEAN des territoires durables d’un point de vue environnemental, tout en répondant aux besoins économiques et sociaux des populations, dans la lignée du plan d’action du groupe de travail de l’ASEAN sur les villes durables.

 

Recommandations, formations et partages d’expériences sur la qualité de l’air

Dans le cadre d’AQIP, différents types d’activités sont mises en œuvre :

• Des recommendations sont établies sur l’analyse de la composition des matières particulaires, l’élaboration d’inventaires des émissions dans les pays de l’ASEAN ainsi que les bénéfices des politiques climatiques sur la qualité de l’air et la santé.

• Des formations sont créées sur l’amélioration du suivi de la qualité de l’air et l’élaboration d’un système de gestion des données ; les inventaires d’émissions ; l’implication du secteur privé et les politiques qui s’y appliquent ; la planification stratégique à long terme de la qualité de l’air.

• Les parties prenantes sont invitées à échanger sur la gestion et le suivi de la qualité de l’air. Cela comprend des visites d’études de réseaux de suivi ainsi que des discussions sur les stratégies de réduction des émissions, les plans d’action et des solutions innovantes.

Des activités au bénéfice des États membres de l’ASEAN et de ses habitants

Le projet AQIP bénéficiera aux décisionnaires locaux et nationaux des États membres de l’ASEAN, en particulier les représentants des agences travaillant sur l’environnement et responsable de développer et de mettre en œuvre des politiques et des règles en matière de qualité de l’air.

Avec AQIP, les 671,6 millions d’habitants de la zone ASEAN pourraient bénéficier des cadres réglementaires sur la qualité de l’air qui devraient aboutir à une réduction de la pollution et par conséquent à une amélioration de la qualité de vie.