AMMi - Répondre aux flux migratoires mixtes en Afrique de l’Est

Projet

Publié le

Atelier de travail à Djibouti, sur la vulnérabilité des migrants © Altaï Consulting
Atelier de travail à Djibouti, sur la vulnérabilité des migrants © Altaï Consulting
Date de début du projet
État

Terminé

Date de fin du projet
Montant (euro)
6 M
Pays et région
Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Yémen, Afrique
Bailleurs

Le projet AMMi vise à assister les États d’Afrique de l’Est dans leur réponse aux défis posés par les flux migratoires mixtes dans la région.

La Corne de l’Afrique, qui comprend huit pays (Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Ouganda) est une région vaste et complexe, régulièrement touchée par de graves crises sécuritaires, alimentaires ou encore des catastrophes naturelles. La prolifération des crises entraîne des déplacements massifs de population, pour la plupart forcés. Fin 2016, plus de 10 millions de personnes relevaient du mandat du HCR en Afrique de l’Est (réfugiés, demandeurs d’asile, déplacés internes, personnes de retour et apatrides). Parmi elles, 3,3 millions de réfugiés sont déplacés au sein de la région. L’Ouganda, l’Ethiopie et le Kenya étaient les pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés.

Sur les routes migratoires, les migrants sont exposés à de nombreuses menaces et violations de leurs droits. Ils sont ainsi susceptibles de subir des violences physiques et sexuelles, des actes de torture, de xénophobie, des enlèvements, l’extorsion de fonds, l’exploitation ou encore la soif et la faim pouvant les conduire jusqu’à la mort.

Compte-tenu de l’ampleur du phénomène, des enjeux que soulèvent ces mouvements de population, et de l’urgence de la situation, plusieurs initiatives ont vu le jour. Parmi elles, le Processus de Khartoum, initié en novembre 2014, a pour objectif de promouvoir la coopération entre les pays le long des routes migratoires d’Afrique de l’Est vers l’Europe à travers le dialogue, l’engagement et des actions concrètes.

Dans le cadre du Processus de Khartoum, la Commission européenne a financé le projet Addressing Mixed Migration Flows in East Africa (AMMi). Mis en œuvre par Expertise France, ce projet désormais clôturé était destiné à soutenir les efforts des Etats est-africains pour améliorer la gestion des flux migratoires et renforcer le lien entre déplacements forcés et développement.

 

Quelques données

En 2016, on distinguait trois grandes routes migratoires depuis la Corne de l’Afrique :

  • la première vers l’Europe, la route de la Méditerranée centrale (à travers le Soudan, l’Egypte et la Libye),
  • la seconde vers les pays du Golfe via Djibouti et la Somalie,
  • et enfin, la troisième vers l’Afrique du Sud.

Ces routes ont évolués et continuent de changer au gré de facteurs externes tels que l’apparition de nouvelles crises l’évolution des politiques migratoires ou encore des modes opératoires des passeurs.
Selon des données du RMMS, en 2016 : 

  • 181 436 migrants et réfugiés sont arrivés en Italie par la mer en 2016, parmi lesquels 22% provenaient de la région Corne de l’Afrique (RMMS, 2016). Plus de 100 000 migrants sont arrivés par la même route durant les 6 premiers mois de l’année 2017. Les Soudanais et les Erythréens apparaissent parmi les 10 premières nationalités à emprunter cette route.
  • En 2016, au moins 117 107 nouvelles arrivées ont été enregistrées au Yémen (dont 83% d’Ethiopiens et 17% de Somaliens). La même année, 13 620 personnes ont fui les combats au Yémen pour rejoindre Djibouti, l’Ethiopie, la Somalie et le Soudan.
  • Le nombre de personnes quittant la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Afrique du Sud est estimé 14 750 - 16 850 par an (RMMS, 2016).

sur la même thématique

dans l'actualité