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PMG7 Kirghizstan 2 - Evaluation des arboviroses et pathologies bactériennes transmises par les tiques au Kirghizstan
Projet
Publié le

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Date de début du projet
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État
En cours
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Date de fin du projet
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Montant (euro)
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0,45 M
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Pays et région
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Kirghizstan, Asie-Pacifique
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Bailleurs
La deuxième phase du projet PMG7 Kirghizstan vise à lutter contre les pathologies bactériennes par la mise en place de coopérations scientifiques avec des instituts de recherche.
Les enjeux épidémiologiques et biologiques au Kirghizstan
Le Kirghizstan est un pays d’Asie centrale particulièrement exposé aux risques épidémiologiques en raison de la persistance de nombreuses maladies infectieuses, dont certaines représentent un fort potentiel pathogène comme la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF). Cette maladie virale est endémique dans la région et circule activement, notamment dans les zones rurales et les zones d’élevage. Elle est principalement transmise par des tiques du genre Hyalomma, mais peut également se transmettre par contact direct avec le sang ou les fluides corporels d’un individu infecté.
Ce virus est un pathogène de classe 4, ce qui signifie qu’il n’existe aucun traitement médical efficace et que le taux de mortalité en cas d’infection est élevé, atteignant jusqu’à 30 % des cas selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce virus représente alors un enjeu de santé publique majeure et figure parmi les agents biologiques les plus surveillés.
En plus du CCHF, le Kirghizstan est également confronté à d’autres pathogènes tels que le paludisme, la peste ou encore le charbon (anthrax). Le paludisme, causé par des parasites du genre Plasmodium et transmis par les moustiques Anopheles, est réémergent dans certaines zones, malgré les efforts d’éradication. La peste, maladie bactérienne provoquée par l’agent infectieux Yersinia pestis, circule encore sporadiquement dans certaines régions reculées, en particulier via les rongeurs et leurs puces. Quant au charbon (anthrax), il s’agit d’une zoonose causée par la bactérie Bacillus anthracis, capable d’infecter l’homme par contact cutané, inhalation ou ingestion, notamment dans les zones d’élevage où la maladie est enzootique.
Le projet PMG7 Kirghizstan 2 : étudier les agents pathogènes endémiques au Kirghizstan
Afin de répondre à ces enjeux, le projet PMG7 Kirghizstan 2 est une collaboration scientifique qui a pour ambition :
- de mieux caractériser le risque biologique naturel dans cette région du monde ;
- d’évaluer son évolution à travers l’étude des populations de tiques, notamment leur prévalence, leur dynamique et leurs taux de portage de pathogènes ;
- de renforcer les connaissances sur les espèces et souches microbiennes pathogènes présentes dans le pays grâce à leur séquençage génétique.
Un projet dans la continuité de la première phase
Ce projet, « PMG7 Kirghizistan 2 », s’inscrit dans la continuité du projet « PMG7 Kirghizistan 1 », mené entre 2015 et 2018, dont l’objectif était de surveiller la présence et la diffusion de plusieurs agents pathogènes bactériens chez les rongeurs et autres animaux sauvages dans les zones protégées du Kirghizistan.
Plusieurs campagnes de collecte ont été organisées, permettant de réunir des échantillons provenant notamment de rongeurs et de chauves-souris. Les extractions ont été réalisées à l’Institut de biotechnologie de l’Académie nationale des sciences de la République kirghize qui, avec l’IRBA (Institut de Recherche Biomédicale des Armées), a œuvré à la détection de quatre agents pathogènes bactériens : Bacillus anthracis, Brucella spp., Francisella tularensis et Leptospira spp.
Le partenariat mondial du G7
Le projet PMG7 Kirghizistan 2 s’inscrit dans le cadre du Partenariat mondial du G7 (PMG7) contre la prolifération des armes de destruction massive. Lancé en 2002, ce partenariat finance et coordonne des initiatives visant à sécuriser les matières sensibles pouvant être utilisées dans la fabrication d’armes de destruction massive.
Les projets PMG7, mis en œuvre par Expertise France depuis 2015, ont pour objectif de développer des coopérations scientifiques avec des instituts de recherche étrangers.
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