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WeCAPS – Western and Central Africa Port Security
Projet
Publié le

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Date de début du projet
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État
Terminé
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Date de fin du projet
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Montant (euro)
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8,5 M€
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Pays et région
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Angola, Benin, Cameroun, Cap-Vert, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Liberia, Nigeria, RDC, Sierra Leone, São Tomé et Príncipe, Sénégal, Togo
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Bailleurs
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Union africaine
Ce projet contribue à renforcer la sécurité et la sûreté des ports d’Afrique de l’Ouest et centrale.
Les ports d’Afrique centrale et de l’Ouest : une position stratégique dans les échanges maritimes mondiaux et européens, mais des vulnérabilités
Le trafic maritime en Afrique représente une tendance croissante ayant des implications tant économiques que sécuritaires. Il est ainsi estimé que 90% du trafic destiné au continent africain transite par voie maritime.
Malgré l’importance des échanges commerciaux avec l’Asie, l’Europe demeure le partenaire majeur des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale. Entre 2008 et 2013, l’économie des 16 pays africains de l’Ouest a progressé de 5% par an en moyenne. Le commerce régional (imports et exports) avec le monde a quant à lui progressé de 67%, et durant cette même période, la croissance des échanges avec l’Europe était de 70%.
Rapportées aux échanges mondiaux, les importations africaines depuis l’Europe représentent 25% des biens (en millions d’euros) et les exportations africaines vers l’Europe sont évaluées à 35 % de biens (en millions d’euros).
Cette économie est regardée avec intérêt par les acteurs du secteur pour son potentiel, mais aussi pour ses vulnérabilités. Par ailleurs, les ports en Afrique de l’Ouest et centrale représentent des infrastructures critiques pour la distribution des biens vers les pays enclavés.
Stratégiques, ces infrastructures sont également vulnérables aux menaces malveillantes et aux risques industriels. Les ports peuvent être exploités par les organisations criminelles pour le transit de biens illicites et dangereux. Ils représentent également une cible potentielle pour des attaques terroristes aux conséquences considérables tant sur la sécurité humaine, sur les infrastructures portuaires que sur les économies locales et régionales, en raison de la perturbation des activités portuaires. Enfin, le risque industriel est d’autant plus important que les ports sont fréquemment intégrés dans des zones urbaines densément peuplées.
La sécurité portuaire, une priorité africaine, européenne et internationale
Compte tenu des facteurs de risque auxquels font face ces infrastructures critiques, Expertise France et la Commission européenne s’engagent pour la sécurité des infrastructures portuaires en Afrique de l’Ouest et Centrale, via ce projet dédié d’assistance technique. Son objectif est ainsi d’appuyer les autorités pour le renforcement de la sécurité de leurs ports, en prenant en compte leur environnement (questions économiques, géopolitiques, cadre juridique) et leurs activités spécifiques.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie maritime de l’Union européenne pour le Golfe de Guinée et du processus de Yaoundé de 2013.
WeCAPS, par sa spécificité adaptée aux ports, vient compléter un ensemble de projets de sécurité maritime menés par Expertise France et soutenus par la Commission européenne, tels que CRIMARIO, ou encore GoGIN, qui vise à favoriser la coopération inter-régionale du Sénégal à l’Angola en matière de sécurité et sûreté maritimes.
Des activités co-construites avec les bénéficiaires
Afin d’atteindre son objectif général, le projet WeCAPS vise à accroître les capacités des partenaires locaux à prendre en compte les vulnérabilités portuaires et à limiter celles-ci.
Ces activités sont regroupées autour de trois composantes-clés :
• Renforcer la sûreté des installations portuaires en améliorant leur mise en conformité avec les obligations du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (code ISPS) ;
• Soutenir la gouvernance portuaire : organisation, gestion réglementation ;
• Appuyer la sécurité civile et les actions de prévention, gestion des risques, manipulation et stockage de matières dangereuses.
Une phase initiale de six mois permet, par le biais de missions et de consultations sur place, d’effectuer un diagnostic global et d’évaluer les besoins des partenaires locaux. Cette phase permet également d’échanger avec les partenaires de façon à assurer la co-construction des activités : une telle approche, centrée sur la demande des partenaires, permet de garantir la pertinence de l’appui proposé.
Ces activités peuvent comprendre de la formation, de la sensibilisation, des mises à niveau de connaissances, la pratique d’exercices, l’organisation de visites d’études dans l’Union européenne, des séminaires et partenariats, de l’assistance légale et juridique, etc.
Le projet permet aux bénéficiaires d’obtenir une facilité d’assistance technique. Celle-ci peut être sollicitée sur l’ensemble des domaines concernés (hors équipement et infrastructure), et permet la mise en œuvre d’une réponse ciblée et réactive.
Afin de garantir la pérennité de WeCAPS, il est envisagé de donner la possibilité aux partenaires locaux de prendre eux-mêmes à terme le contrôle de la sûreté portuaire à travers un dispositif de vérification et d’harmonisation des mesures ISPS, identique à celui appliqué en Europe.
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