Projet KARIYA

Les activités mises en œuvre dans le cadre du projet KARIYA s’appuient sur une approche pragmatique, avec la livraison d’équipements simples et adaptés au terrain, faciles à entretenir par les partenaires afin d’assurer une pérennisation de l’action.

Les services sont fournis directement par les autorités nationales dans le but de soutenir le renforcement de la légitimité de l’État dans la zone d’intervention.

Des études de perception et un suivi régulier de l’évolution des interventions de secours sont menés par les centres de secours appuyés par le projet, afin de pouvoir ajuster le projet en cours de mise en œuvre et capitaliser sur l’expérience acquise. La mise en œuvre est assurée par des prestataires locaux.

Renforcer la couverture opérationnelle et densifier le maillage territorial de la protection civile nigérienne

En lien avec les priorités de l’État du Niger, le projet vise à accroître la capacité opérationnelle de la protection civile à travers le triptyque infrastructure, équipement et formation. Il tient compte des ressources humaines actuelles et futures du Groupement national des sapeurs-pompiers et du corps civil en cours d’opérationnalisation. L’objectif est d’atteindre un équilibre entre les échelons régionaux et départementaux, de couvrir les axes majeurs sur le plan économique, sans oublier les localités accueillant un nombre important de personnes déplacées et/ou réfugiées.

Pour les régions de Maradi, Zinder et Niamey, le projet prévoit la construction et l’équipement complet de sept compagnies d’incendies et de secours et de quatre centres de secours ainsi que l’équipement de trois centres de secours supplémentaires construits sur budget national, dans les localités suivantes : Niamey, Maradi, Madarounfa, Guidan-Roumdji, Aguie, Tassaoua, Dakoro, Zinder, Tesker et Matameye.

Moderniser les capacités de gestion des alertes et des opérations 

Le projet s’attèle à la modernisation du système de gestion des appels aux secours et du système de gestion des opérations, en vue de réduire drastiquement la déperdition d’appels et de permettre une réduction significative du temps d’intervention des sapeurs-pompiers.

La première étape consistera à affiner puis valider avec les diverses parties prenantes l’architecture nationale du système d’information et de communication proposée par les conclusions de l’étude de faisabilité. Cette architecture est alignée sur la structure de commandement de la protection civile et nécessitera, outre la construction et l’acquisition de matériels afférents, un travail de formation et d’élaboration de procédures précises.

Des structures seront mises en place à deux échelons principaux :

• au niveau national : un centre opérationnel de veille, d’alerte et de conduite des crises et deux centres de coordination des opérations et des transmissions ;

• au niveau régional : quinze bureaux des opérations et des transmissions soit un pour chaque compagnie d’incendie et de secours et centre de secours, ainsi que trois centres de traitement des appels et trois bureaux de coordination des opérations et des transmissions pour chaque Groupement régional d’incendie et de secours.

Appuyer la mise en place d’activités communautaires de communication et de sensibilisation

Le troisième axe d’intervention permet de sensibiliser les populations de Maradi, Zinder et Niamey grâce à des subventions octroyées à des organisations de la société civile.

• Formation des primo-intervenants aux gestes de premiers secours : ils s’avèreront être des relais pour former et sensibiliser les membres de leur communauté aux gestes de premiers secours.

• Information et sensibilisation des populations aux risques courants du quotidien : risques domestiques, sécurité routière, malaises, incendies en milieu scolaire etc.

• Diffusion d’émissions et de messages de sensibilisation radiophoniques sur les risques encourus par les populations : cela comprend des forums audio en français et en langues vernaculaires, qui aborderaient des sujets liés aux risques ou aux actions de la protection civile (connaissance du mandat, utilisation du 18, etc.) ainsi que des spots (de 1’30 à 2’30 minutes) traduits en langues vernaculaires afin de diffuser des messages de prévention concernant les risques auxquels font face les populations.